La passe à poisson grand bosse

Construction d'une passe à poissons et reconnexion du bras mort de la Grande Bosse.

L'objectif principal est de rétablir la continuité piscicole interrompue par le barrage de la Grande Bosse en 1976, en créant dans la partie amont du bras mort, un ouvrage hydraulique de dérivation des eaux de la Seine vers la boucle, ainsi qu'un dispositif de franchissement piscicole sous forme d'une rivière artificielle .

Ce système doit redonner vie à l'ancien méandre en favorisant un curage naturel du lit de la rivière.
Les travaux, commencés en août 2014, se sont terminés en mars 2015.

C’est l’entreprise Charier Génie Civil qui a aménagé cette passe à poissons de type "rivière artificielle" de 115 m de long destinée à assurer la continuité piscicole entre la Seine et un ancien bras-mort du fleuve. Laissé à l’abandon depuis les grands travaux de chenalisation de la Seine dans les années 1970-1980, le bras-mort de la Grande Bosse, situé sur les communes de Bazoches-les-Bray, Vimpelles et Saint-Sauveur-les-Bray (Seine-et-Marne), renaît.

Le barrage de la Grande Bosse, constituant à quelques encablures en aval un obstacle infranchissable pour les poissons de la Seine, Voies Navigables de France (VNF) a décidé de remettre en eau cet ancien méandre et ainsi créer une voie de contournement pour la population piscicole migratrice et locale.

Les poissons sont sensibles aux différences de courant qu'ils perçoivent, c'est pourquoi il a été nécessaire de prévoir, en amont du bras mort, une rivière artificielle à faible débit (quelques Mètres cube par seconde) permettant la remontée des poissons migrateurs (anguille, alose principalement). Cette sensibilité doit également être réelle en aval (à la sortie du bras) pour attirer les poissons vers la remontée.

Pour ce faire, un ouvrage de dérivation des eaux de la Seine et de répartition des débits (jusqu’à 10% du débit du fleuve) a été construit en amont du bras. Constitué de quatre passes—dont deux équipées de vanne levante et deux de seuil fixe. Cet ouvrage hydraulique permet de réinjecter, à débit permanent, les eaux du fleuve dans le méandre et, dans le même temps, de créer un débit d’attrait pour les poissons.

La construction de ce dispositif de franchissement piscicole a nécessité le terrassement de 9 000 m3 de déblais. Elle a également nécessité la mise en place de 450 macrorugosités (des blocs en béton armé) permettant la régulation du niveau d’eau dans la rivière, laquelle présente une pente de 3%. Par ailleurs, le fond de la rivière et les berges ont été aménagés avec des enrochements calcaires.

Le site présentant un contexte environnemental sensible, avec une Zone d’importance communautaire pour les oiseaux (Zico) et la proximité de deux zones Natura 2000, l’entreprise a mis en place, en phase chantier, des moyens particuliers pour maîtriser les risques de pollution par les matières en suspension et les hydrocarbures : une veille sur les crues, la limitation de l’emprise des installations, des kits antipollution, le nettoyage des engins à l’écart des berges, etc.

L’ensemble des travaux, dont le coût est estimé à 2,2 millions d’euros TTC, ont duré sept moise et sont cofinancés par l’Agence de l’eau à hauteur de 60% et par le fond européen FEDER à 20 %. La maîtrise d’ouvrage est assurée par VNF/ Direction territoriale Bassin de la Seine.